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Une tendance populaire est à l’aménagement paysager avec du bois d’œuvre brut non fini pour les aires de jeu en plein air destinées à la petite enfance. Bien qu’un aspect naturalisé constitue une alternative rafraîchissante aux terrains de jeux hérissés de modules en acier et en plastique, il peut encore freiner les impulsions de jeu naturelles des enfants, décrites par Simon Nicholson dans son ouvrage Theory of Loose Parts Play.
Pour libérer le jeu naturel, les ressources de jeu doivent être non seulement naturelles, mais également « ouvertes » et flexibles. Dans le présent billet, nous verrons comment les ressources de jeu « ouvertes » pour le plein air d'Outlast servent de complément aux recherches portant sur l’utilisation enfantine de l’équipement de terrains de jeux et la théorie des « pièces en vrac ».
Une étude multidisciplinaire sur cinq ans portant sur les terrains de jeux des centres de garde d’enfants de Vancouver* a démontré que l’équipement de jeu fixe, soit les toboggans, les modules à grimper, etc., était libre durant un pourcentage stupéfiant de 87 % du temps que passaient les enfants dans les terrains de jeux lors des récréations en plein air.
Même lorsqu’ils occupaient l’équipement, les enfants ne se servaient de ces structures fixes de la manière prévue, soit grimper, glisser, etc., que 3 % du temps de récréation.
De ce 13 % du temps passé à vraiment se servir des structures fixes coûteuses, les enfants étaient plus susceptibles de s’asseoir sous les structures, comme dans un accueillant refuge, que de grimper tout en haut, de glisser, etc.
Remplacer le plastique et l’acier par du bois crée une apparence naturelle, sans toutefois remédier au problème de fond.
Les parcs de jeu dotés d’éléments naturels fixes, rochers ou troncs d’arbres trop lourds pour être déplacés, poteaux verticaux encastrés ou souches et disques enfouis, n’incitent pas les enfants à créer leur propre environnement de jeu.
"La théorie du jeu avec des pièces en vrac" développée par l’architecte Simon Nicholson en 1972 prône l’utilisation de volumineuses ressources de jeu « ouvertes », telles que des souches, des branches d’arbres et même des tuyaux en caoutchouc. De gros objets qui ne sont pas fixés au sol constituent une véritable mine d’occasions d’apprentissage qui déclenchent des impulsions de transport, favorisant le travail des grands muscles lors du jeu dramatique et de la construction de structures, la création de frontières et de bases ou points d’ancrage de jeux, etc.
Les Outlast Blocks sont des ressources « ouvertes » en bois qui favorisent toutes ces impulsions de jeu naturelles, tout en étant rigoureusement conçus pour être durables et sûrs pour les enfants. À l’aide de planches, de longues pièces s’apparentant à des billots, de rampes et de cubes, les enfants peuvent construire et reconstruire leurs propres environnements de jeu grandeur nature. Réalisées avec des pièces soigneusement proportionnées et jointes par un système original de boutons et d’orifices, les structures satisfaisantes robustes exercent le jeu coopératif faisant appel au corps tout entier, la pensée d’ingénierie, la créativité et le travail des grands muscles.
De plus, bien que les Blocs d’Outlast contribuent au développement de capacités d’autorégulation et du jeu avec prise de risques, nul besoin de craindre la présence d’éclats de bois ou la dégradation des éléments (nous avons abordé ce sujet dans un précédent billet " Les classes en plein air, les blocs et le dilemme que posent les éclats de bois ").
Les espaces de jeu devaient inclure des éléments vivants, être sensibles aux conditions météorologiques et conçus à échelle d’enfants. En accueillant le jeu avec des pièces en vrac, l’imagination occupe une place de premier plan, permettant aux enfants de façonner leurs expériences de jeu. Ces zones deviennent des espaces où les enfants peuvent se livrer à des jeux seuls ou collaborer avec des pairs, favorisant de ce fait les interactions sociales et le développement holistique.
En conclusion, bien qu’il soit louable d’incorporer des éléments naturels aux aires de jeu en plein air, il est essentiel de ne pas freiner le potentiel de jeu en ne proposant que des structures enfouies, cimentées ou autrement inamovibles.
En leur présentant les ressources de jeu flexibles, grandeur nature et durables d’Outlast, les enfants créent leurs propres environnements de jeu. Outlast mobilise et inspire la propension des enfants à manipuler librement leur environnement, comme décrit dans Theory of Loose Parts de Nicholson, pour éveiller l’imagination et encourager la coopération et l’exercice des grands muscles.
*de The 7C’s: an informational guide to young children’s outdoor play spaces, Consortium for Health, Intervention, Learning and Development (CHILD), 2007